Jamie Reid

Présentation

L'un des meilleurs designer graphique punk. L’éclatement de l’anarchie musicale et sociale au Royaume-Uni déclenché par l’arrivée des Sex Pistols dans les années 1970, aux cotés duquel il a travaillé, n’était pas seulement un phénomène musical, mais aussi sociologique et politique. Le travail de conception graphique de Jamie Reid, dont les illustrations pour le groupe étaient aussi passionnantes et inoubliables que leur musique, a été déterminant dans l'impact tumultueux du groupe. Il a travailler une identité épique aux côtés du groupe des sex pistols. Après avoir créer le poster God save the Queen en 1977 à l'occasion du 25ème anniversaire du règne de la reine Élisabeth. Le courant punk se sert de la satire et de la parodie pour se moquer des autorités et du gouvernement. Que peut signifier selon vous, bander les yeux et la bouche de la reine avec un slogan sur un fond du drapeau d'Angleterre ?

un peu d'Histoire

Le bricolage punk s'inspire du collage et du photomontage du début du XXe siècle, en s'inspirant de mouvements artistiques modernes tels que Dada, le surréalisme et le constructivisme. Couper, raturer ou effacer des parties d’une image était une autre stratégie punk préférée, en particulier la tête et les yeux, qui sont le lieu de l’identité d’une personne. Par exemple, l’affiche de la chanson Identity de X-Ray Spex, qui présente des membres du groupe avec des barres sur les yeux, fait écho aux paroles du chanteur somalo-britannique Poly Styrene : « L’identité est la crise que vous ne pouvez pas voir. »

L’implication de Reid au sein des Pistols a commencé lorsqu’il a reçu un télégramme de leur manager Malcolm McLaren, qu’il avait rencontré alors qu’ils fréquentaient tous les deux le Croydon College of Art, dans le sud de Londres, dans les années 1960. Au moment du télégramme, Reid se trouvait sur l'île de Lewis, dans les Hébrides extérieures, travaillant pour l'hebdomadaire de gauche West Highland Free Press et apprenant l'art traditionnel du crofting. Reid aimait McLaren et son travail avec les Pistols lui vaudrait une notoriété mondiale, mais il y voyait simplement une étape dans sa carrière.

Il considérait son travail avec la Suburban Press à Croydon de 1970 à 1975, où, en collaboration avec Nigel Edwards et Jeremy Brook, il produisait de la littérature pour les groupes de femmes et les anarchistes, comme plus significatif.

Quels médiums ?

Le graphisme punk est une culture de bricolage, du « copier-coller », dans laquelle des fragments de textes et d'images sont réutilisés, assemblés et transformés en une œuvre nouvelle. Il faut garder à l'esprit que son travail fut réalisé bien avant l'arrivée de photoshop ou autre outils numérique. Armés de ciseaux et de pâte, les créateurs punk ont fouillé tous les livres, magazines et journaux à portée de main, à la recherche de nouvelles matières. De manière ponctuelle, ils ont produit du design en tant que bricoleurs. De cette manière, leur travail de bricolage est l’équivalent visuel du son des groupes de garage improvisés du punk, qui privilégie l’inventivité amateur et les expériences inachevées au professionnalisme raffiné et aux solutions perfectionnées.