Aglaé

La genèse du projet

A l’origine de la start-up « Aglaé » : Sophie Hombert. Elle grandit dans la ferme familiale en Normandie. Amoureuse de la nature depuis sa tendre enfance, elle part étudier le design à Paris, ville qui pour elle manque cruellement d’espaces verts : critère suffisamment fort qui la fera quitter la capitale pour partir vers Brest puis Rennes.

C’est dans cette dernière qu’elle se voit diplômée d’un master en design végétal, à l’Ecole Européenne Supérieure d’Art de Bretagne (EESAB). Plus précisément, c’est une fois son diplôme en main qu’elle va travailler pour une agence de design. Travail qu’elle effectuera en gardant en tête la question de reconnexion des humains et des plantes.

En déplacement à Paris, elle tombe sur une publicité d’un concours international de création de start-up, avec 20000 euros de récompense. Ni une ni deux, elle s’inscrit avec son projet de produire de la lumière à travers des fleurs (bioluminescence) et remportera le premier prix. C’est le premier chapitre de l’histoire d’Aglaé !

Mais comment fonctionne-t-il ?

C’est en 2016 que la star-up naît et s’établit à Chartres. Entourée de son équipe, Sophie Hombert va développer un sérum nutritif. Dilué avec de l’eau, ce dernier est absorbé par les racines des plantes par capillarités, permettant à ces plantes la production et l’émission de lumière. Elles deviennent alors bioluminescentes.

Sérum dont la recette est gardée secrète et qui serait selon elle « bio-sourcée et biodégradable », rentrant tout à fait dans les critères de réussite d’un projet innovant aujourd’hui que ce soit au niveau du grand public mais aussi personnel pour la fondatrice, car cette dernière du fait de son attachement à la nature. En plus d’un habillage esthétique tout droit sorti de nos univers fantastiques favoris, ce sérum nutritif pourrait constituer une véritable innovation, il permettrait un habillage urbain plus naturel, et donc beaucoup plus écologique que l’utilisation de lampadaires, que ce soit en matière de ressources énergétiques, mais aussi moins agressif avec la faune. Une reconnexion des plantes et de l’humain dans l’espace et potentiellement d’autres auxquels on ne pense pas encore.

Néanmoins aussi « bio » soit-il, on parle tout de même d’une modification, certes pas au niveau génétique mais au niveau de l’état naturel. Ces plantes voient leur apparence altérée, pouvant modifier leur place au sein de l’espace vivant. La start-up reste consciente des limites, elle évoque notamment le fait de perturber le cycle nocturne des animaux, du fait d’une lumière très blanche se rapprochant du spectre de la lune et du soleil.

Le but premier n’est bien sûr par de critiquer le projet de cette dernière, mais tout simplement d’en étudier tous les aspects, et de voir si un produit ou une innovation comme celle-ci ne comporte pas d’externalité négative.

Et si la bioluminescence vous intéresse, consultez le programme de notre Master of Science Design des Transitions et Conception Biomimétique !

Un article écrit par

Alinquant Bastien
DSN#05

Chaque année, les étudiant·e·s s’essayent à l’écriture d’un article plus ou moins long, plus ou moins étoffé, sur des sujets plus ou moins connus du monde du Design. Initiation en situation réelle, nous publions ici les propositions