Les limbes du jeu vidéo

Simple objet de propagande, prétexte au divertissement ou fruit d’une société basé sur la sur-information et le capitalisme…?

Le jeu vidéos continue à évoluer au même titre que les formes créatrices et artistiques. Certes, l’objectif des créateurs et ceux qu’ils le diffusent importent, mais le consommateur est un acteur important, voir majeur. Comme dans tout domaine, la dimension du produit varie selon ça réception.

Caricature provenant de notre grenier rebaptisée le con-sommateur (2014).

Rayures, un père en enfer

(Légerement moins glamour en français,) Pinestripe, a father in hell est un jeu vidéo indépendant crée vers 2013 par Tomas Brush. Le développeur américain, qui a travaillé au départ seul sur ce projet est aujourd’hui directeur artistique et fondateur du studio Atmos. Créateur essentiellement en numérique, Tomas Brush et son équipe revendiquent un travail comme ésthétique et philosophique.

Les références qui on inspirés cet univers fantastique, voir surréaliste, varient entre littérature, art picturale, cinéma… et même musique classique. Les contraintes graphiques et techniques se réfèrent à d’autres jeux vidéos, bien entendu.

Thomas Brush diffuse également des tutoriels, promeut des produits numériques et est mené à jouer à ses propres jeux. Ici on le voit à l’ouvrage, manipulant des palettes numériques de Neversong, un autre jeu développé en collaboration avec le studio Forge

Oyez l’histoire

Le récit dévoile les péripéties de Teddy (ou Ted), ancien pasteur dont la petite fille Bo, s’est faite enlevée par Mr.Pinestripe, ivrogne tyrannique costumé, qui tiens une certaine réputation et ressert son emprise sur les landes d’un enfer hivernal. Aussi les principaux thèmes sont la perte, la chute, l’addiction, la mort, la condamnation….

(« Attendez je reviens, je vais chercher mes antidépresseurs, ne bougez pas.»)

(Ah oui) et il y aussi une dimension grossière et satirique. Pratiquement caricaturale, à coups d’allusions, de calembours ou de références anglo-saxonnes. Ce qui est immersif et établit un certaine équilibre en terme d’ambiance.

Aussi l’ambiance à beau être cauchemardesque, quelques images peuvent s’avérés poétiques. Le jeu est également basé sur une trame scénaristique dont la chute subjective à de quoi interloquer le «Ci contre, de gauche à droite, croquis issus d’un carnet du créateur.

«D» for (Devil) design»

La conception du jeu de plateforme intègre les vastes domaines du numérique et du graphisme.

Ce projet qui a pris 5 ans a continué d’évoluer au fil de mises à jours. L’aspect visuel en est par ailleurs notable, qu’il s’agisse des décors ou des personnages.

Des aplats se superposent dans une illusion de vastes paysages, on retrouve cependant quelques impressions d’expositions lumineuses et dégradés. Les ambiances reposent sur des camaïeux ainsi que des harmonies colorées.

Plusieurs types de caractères sont employés afin de composer la présentation, du menu aux descriptions et dialogues, ceux-ci bénéficient de traduction textuelles. Les textes permettent d’appuyer le jeu d’acteur, car les personnages sont doublés. Ce qui par ailleurs impose d’emblée une interprétation comme dans un film…

Résumé

Pinestripe, a father in hell est un jeu vidéo indépendant crée vers 2013 par Tomas Brush. Le développeur américain, qui a travaillé au départ seul sur ce projet est aujourd’hui directeur artistique et fondateur du studio Atmos. Créateur essentiellement en numérique, Tomas Brush et son équipe revendiquent un travail comme esthétique et philosophique.» (Extrait du §3 et résumé de l’article)

Chaque année, les étudiant·e·s s’essayent à l’écriture d’un article plus ou moins long, plus ou moins étoffé, sur des sujets plus ou moins connus du monde du Design. Initiation en situation réelle, nous publions ici les propositions

Un article écrit par

Fanette Quesnel
DSN#03